期刊名称:Renaissance and Reformation / Renaissance et Réforme
印刷版ISSN:0034-429X
出版年度:2009
卷号:32
期号:1
页码:83-106
出版社:Renaissance and Reformation / Renaissance et Réforme
摘要:Cet essai remet dans son contexte la figure de la greffe qu'utilise Shakespeare dans ses «sonnets de procréation» (numéro 1-17) par l'examen de la présentation de cette technique horticole dans la littérature de jardinage des seizième et dix-septièmes siècles. On y argue que le personnage du sonnet 15 se réfère à cette littérature, se terminant sur le vers «I engraft you new», visualisant la greffe horticole autant comme une technique d'écriture que comme une forme analogue à la procréation humaine. En tant qu'écriture, la greffe permet à l'orateur de se hisser au niveau des héritiers et de la poésie, puisque le canif est indispensable autant au poète qu'au jardinier, respectivement pour préparer une plume et une greffe. Toutefois, en tant qu'analogue de la procréation humaine, la greffe ne procède pas par semis ou par mélange des semences. Au lieu de cela, elle constitue une forme de génération ne nécessitant pas de semences, et de ce fait évoque le potentiel de la greffe comme reproduction travestie dans les Sonnets de Shakespeare.