摘要:Parmi les papiers appartenant au philologue suisse G. R. L. Sinner1, on trouve des notes manuscrites en latin, sans signature, avec des annotations critiques à 128 passages de l’édition du Traité I du rhéteur Ménandre, réalisée par L. Heeren (1785). Notre première surprise a été que quelques-unes de ces notes, que, en principe, on attribuait à Sinner, se trouvaient déjà publiées, mais sous le nom de F. Jacobs, dans la révue «Allgemeine Schulzeitung» («Variae Lectiones, Cap. IV», Nr. 80, 1828, 649–653 et «Variae Lectiones, Cap. V», Nr. 81, 1828, 657–662), et avaient été reprises par les différents éditeurs de ce rhéteur, y compris les derniers, Russell-Wilson, qui en plusieurs occasions les mentionnent dans l’apparat critique de leur édition (Menander Rhetor, Oxford 1981) et arrivent même à les adopter comme texte authentique (cf. 343.23, 356.10, 358.28, 364.2, 366.30, suivant leur numération). Notre soupçon (l’attribution à F. Jacobs2) a été confirmé lorsque nous avons constaté que, sur quelques-unes des notes manuscrites, on avait ajouté en marge, avec la même écriture, les abréviations «Sch. Z.» ou «Sch. Zeit.», qui font référence, sans doute, à cette révue «Allgemeine Schulzeitung» (que nous citerons en abrégé comme A. S.). Même dans quelques passages (par exemple, la première note à la p. 28 de l’édition de Heeren – 332.14 dans Russell-Wilson – ou la troisième note à la p. 36[335.29]), les différentes corrections nous permettent de suivre le processus de la conjecture, depuis la première proposition, corrigée par la suite, jusqu’à celle qui a finalement été publiée.