摘要:Psycho, après la détente de North by Northwest, marque le retour du metteur en scène au sérieux, et à certains des thèmes de Vertigo. Dans Vertigo, le désir du héros de réim-poser l'illusion sur la réalité se matérialisait dans une quête macabre; ici encore le triomphe de l'illusion signifie la mort du psychisme d'un individu.Le film, partant du familier et du quotidien, s'enfonce tou-jours plus avant dans l'anormal. Immédiatement après le générique, la caméra nous montre une grande ville et les toits des maisons: cliché banal entre tous. Soudain, de fa.on absolument arbitraire, on nous donne la date et l'heure, à une minute près. La caméra se rapproche des maisons, hésite un moment, puis avec le même arbitraire apparent choisit une fenêtre et nous emmène y jeter un coup d'.il. Ce pourrait être, semble-t-il, n'importe quelle fenêtre, n'im-porte quand. Nous nous trouvons ainsi plongés dans le monde familier et détaillé du normal, mieux préparés à la banalité de la brève scène d'amour qui suit, avec sa discus-sion sur les soucis d'argent. Cet univers, précisément parce qu'il a été situé avec tant de minutie dans le temps et 1'espace, est notre univers; ces personnages sont nos frères. L'identification avec Marion Crane est indispensable aux thèmes d'Hitchcock: rapports entre le normal et l'anormal, et universalité en puissance de l'anormalité; d'où les rap-ports entre la libre personnalité et celle qui ne 1'est pas, et le gouffre qui les sépare