摘要:La violence de l'Etat peut aussi venir de l'action arbitraire et incontrôlée d'institutions héritées d'un système non démocratique, où les vraies instances de décision ne sont pas élues, et où l'absence de contrôle mène facilement à l'arbitraire et à la violence. Ainsi en est-il du Conseil de Sécurité, organisme censé veiller sur les intérêts supérieurs de l'Etat, mission peu compatible avec la transparence et le contrôle démocratique, et dont le rôle n'a cessé de croître depuis son institution en mars 1992. L'acception du terme sécurité y est très étendue, ce qui peut autoriser le Conseil à former une sorte de directoire des affaires du pays. L'enjeu qu'a représenté en juin 1996 la nomination d'Alexandre Lebed au poste de Secrétaire général de ce conseil indique bien l'étendue des pouvoirs accordée à cette fonction. Quant aux services de sécurité, ex-KGB devenu FSB, ils cumulent les expressions de violence politique et économique, et sont accusés de connexions avec le crime organisé1 et de nombreuses violations des droits de l'homme2.