L’article vise à montrer comment la courbe de Farmer permet de représenter à la fois les risques, les catastrophes dites naturelles et le développement durable. Elle peut aider à comprendre et à formaliser les relations qui peuvent exister entre ces notions, en s’appuyant sur les travaux de terrain que mènent les géographes. En effet, l’augmentation des catastrophes que présentent les bases de données comme EM-Dat n’est pas incompatible avec la notion de développement durable. Les politiques visant à augmenter la résilience des sociétés locales, et à réduire le niveau des dommages en cas de survenue d’un futur événement, apparaissent très compatibles avec les principes fondamentaux du développement durable. Ce qui n’empêche pas qu’elles produisent aussi de nombreux effets non désirés qui ne peuvent être totalement anticipés. Les géographes les identifient lors de leurs travaux de terrain. Ceci est très cohérent avec le fait que la courbe de Farmer soit considérée comme un moyen de représenter la complexité.