期刊名称:TRANS-. Revue de littérature générale et comparée
电子版ISSN:1778-3887
出版年度:2017
页码:1-15
DOI:10.4000/trans.1702
出版社:Presses Sorbonne Nouvelle
摘要:L’article examine, à partir de l’œuvre de l’auteur allemand Walter Moers, les potentialités offertes par le dispositif de la copie « sans texte premier » dans les univers de fantasy. Ce dispositif offre un terrain fécond à la création et l’exploration de mondes fictionnels, mais aussi à leur diffusion dans le monde factuel. En plus d’une poétique et scénographie assez classique de la pseudo-traduction, Moers met également en œuvre des stratégies et processus trans- et multimédiatiques d’une remarquable efficacité où le « texte original » est au premier plan, mais uniquement par le biais de sa traduction. L’œuvre, en constante expansion, assume pleinement une poétique de la copie, poétique incarnée en particulier par le procédé de la pseudo-traduction qui devient ici une des modalités et un des vecteurs d’ouverture sur le monde imaginaire superlativement autre. La partie la plus originale de ce complexe fictionnel, notamment par le biais d’une controverse très médiatisée entre auteur et traducteur, propose une dissémination des « copies originales » et traductions sans langue première en une multitude de dispositifs médiatiques qui occupent largement la sphère publique.
其他摘要:The paper analyses, with special attention to the ongoing creation of German author Walter Moers, the potentialities of the device of the copy with no « original text » in fantasy fictions. The device provides a powerful and productive ground for the creation and exploration of fictional universes, and for their circulation in the factual world. Moers enacts a classical poetics and scenography of pseudo-translation, but he also uses trans- and multimedia strategies and processes that appear remarkably effective: the “original text” is thus constantly at the center, but only through its translation. Fully assuming a poetics of the copy, Moers’ fictional world, constantly expanding, uses the device of pseudo-translation as a privileged means of entry into and apprehension of the imaginary universe, superlatively other. The most original part of the fictional complex, in particular through a highly mediatized controversy between author and translator in 2007, enacts a dissemination of “original copies” and translations with no first language in the public sphere through a variety of multimedia devices and mechanisms.