摘要:Sur la base de deux événements d’inondation ayant touché récemment, dans des contextes politiques, organisationnels et hydrologiques bien différents, de nouveaux quartiers d’habitation, cet article rend compte des pratiques des acteurs impliqués dans des situations d’alerte et de crise en Suisse. Le recensement des acteurs – à travers leur rôle et leur place dans les mécanismes de préparation, d’alerte et de gestion –, ainsi que l’inventaire des documents mobilisés par ceux-ci, ont été réalisés dans les deux cas. Cette analyse a permis d’évaluer la gestion des événements, de déceler les changements organisationnels qui ont suivi les crises et de connaître la conception et le degré de formalisation du risque dont étaient dotés les différents acteurs avant et après les inondations. Plus encore, l’analyse a documenté les nouveaux processus d’alerte et de prévision qui ont été mis en place suite aux événements. Il s’avère ainsi que les épisodes d’inondation agissent de façon décisive sur la production de connaissances, à un degré variable selon les acteurs. Ces épisodes révèlent aussi parfois l’existence de connaissances « en attente » qui ne sont pas encore intégrées dans les procédures institutionnelles. Tant du point de vue de la prévision que de la gestion de la crise, ils permettent aussi de tester les canaux de l’information et de combler les déficits d’organisation, de collaboration et de sécurisation des dispositifs de communication. En outre, les risques et les crises liés aux inondations modifient les dynamiques et les politiques territoriales, conséquences du réajustement des réseaux d’acteurs. La mise en place de dispositifs d’intervention et de gestion de crise se montre cependant plus efficace que la refonte des dispositifs d’aménagement, généralement longue. Toutefois, la mémoire des événements se dégradant avec le temps, une inscription territoriale du risque s’avère nécessaire.
其他摘要:Based on two flood events that recently affected new housing areas in very different political, organisational and hydrological contexts, this article examines the practices of actors involved in emergency and crisis situations in Switzerland. In both cases, the actors are identified – through their role and their position in the various procedures related to crisis management – and an inventory is made of the documents used. The study examines how the flood events were managed, identifies the organisational changes that followed the crises, and determines how the risk was conceived and to what extent it was formalised by the different actors both before and after the floods. Finally new forecasting and warning procedures that were set up following the events are described. The study shows that floods have a decisive impact on the production of knowledge, but that this phenomenon varies according to the actors. Events such as floods also sometimes reveal the existence of "latent" knowledge, or knowledge that is available but has not yet been integrated into institutional procedures. In terms of both forecasting and crisis management, these events also provide the opportunity to test information channels and to identify and correct any problems relating to organisation, cooperation or the reliability of means of communication. Among other things, the risks and crises related to flooding modify the dynamics and policies of the local area as a result of readjustments in the networks of actors. The introduction of emergency and crisis management measures appears more effective, however, than the reorganisation of planning and development procedures, a process which generally takes a lot longer. Nevertheless, since the recollection of events tends to fade with time, it is important that risks find a more concrete form of spatial expression on the landscape.