摘要:Prenant comme toile de fond la récente tendance internationale de se fier aux mesures de dissuasion pour gérer le flux de demandeurs d’asile, l’article discute de la mise en oeuvre du visa de protection temporaire (Temporary Protection Visa – TPV) en Australie. Le propos s’attarde aux répercussions psychologiques des politiques liées au TPV sur les demandeurs d’asile individuels et à la manière dont ce statut temporaire illimité touche l’ensemble du processus d’installation. L’étude se base sur des anecdotes de demandeurs d’asile relatées au cours d’interviews individuelles. Celles-ci visent à jeter un éclairage sur les manifestations mentales et psychologiques à la suite d’événements stressants qu’ils vivent en tant que détenteurs de TPV. Chez de nombreux détenteurs de TPV, il est particulièrement révélateur que les expériences traumatiques pré-migratoires sont aggravées par une condition post-migratoire de protection « temporaire » indéfinie. Cette situation se trouve exacerbée par la prédominance des discours à teneur raciste et par des politiques d’exclusion mises de l’avant par le gouvernement hôte. Les traumatismes et la persécution antérieurs, combinés à la séparation familiale et à l’exclusion sociale actuelles, sans oublier l’incertitude face à l’avenir, ont entraîné des états presque chroniques d’anxiété et de dépression parmi un nombre significatif de détenteurs de TPV.
其他摘要:Against the background of the recent international trend of a greater reliance on deterrence measures in managing the flow of asylum seekers, this paper discusses the implementation of the temporary protection visa (TPV) in Australia. It focuses on the psychological impact of the TPV policy on individual asylum seekers and how this unlimited temporary status affects the overall process of settlement. This study is based on personal narratives constructed by individual asylum seekers during one-onone interviews aimed at sketching the mental and psychological manifestations of stressful events in their lives as TPV holders. What is particularly revealing among many of these TPV holders is the fact that their pre-migration traumatic experiences are compounded by a post-migration condition of being in indefinite “temporary” protection. This is further exacerbated by a prevalence of racialized discourses and exclusionary policies advocated by the host government. Past trauma and persecution, combined with present family separation and social exclusion, and further compounded by uncertainty about the future, had resulted in almost chronic states of anxiety and depression among a significant number of TPV holders.