摘要:Il est clair que la langue maternelle (maintenant L1) influence l’apprentissage d’une seconde langue (maintenant L2) et ce à tous les niveaux linguistiques tels que le lexique, la morphosyntaxe, la pragmatique mais aussi et particulièrement la phonétique (par ex. Flege & Davidian 1984, Flege 1995). Il est presque impossible pour un apprenant d’atteindre un niveau qui soit comparable à celui d’un locuteur natif. Ceci est vrai pour tous les niveaux linguistiques précédemment cités et l’est peut-être encore plus pour ce qui concerne les aspects phonétiques et phonologiques. La prononciation d’une L2 est influencée par le système phonologique et par les connaissances phonétiques de la L1 (Best, 1995 ; Barry et al. 2007 ; Dupoux et al. 2008). Ces influences peuvent conduire à des interférences dans la production et la perception de sons, de mots ou de phrases en L2. Presque tous les apprenants d’une langue étrangère, parlant avec un « accent étranger », sont confrontés à une réduction de leur expressivité verbale (Hirschfeld et Trouvain, 2007). Cette impression d’ « accent étranger » est déterminée par le nombre d’erreurs et leur ampleur. Divers facteurs externes sont responsables du degré d’accent étranger, l’âge d’apprentissage de la L2 étant l’un des plus prépondérants (Piske et al., 2001). Bien que le degré d'accent étranger soit généralement corrélé avec une intelligibilité réduite, un fort accent étranger ne conduit pas inévitablement à une intelligibilité réduite (Munro & Derwing, 1995; Wittemann et al, 2011). Les individus se comportent très différemment et pas toujours en fonction de leur niveau de compétence phonétique (Mehlhorn, 2005) et de leur talent phonétique (Jilka, 2009). L’un des problèmes presque universel pour les locuteurs non natifs est que leur discours est moins fluide en L2 que dans leur L1. Celui-ci est marqué par une vitesse d’élocution plus lente, des pauses plus importantes et plus longues et des disfluences qui peuvent être notamment des hésitations sur le son à produire ou des faux départs (Cucchiarini et al., 2000). Le niveau de compétence dans une langue est hautement corrélé avec la vitesse d’élocution (Gut, 2009). La prosodie est sans doute un trait très saillant pour les locuteurs natifs qui entendent de la parole non native (Jitka, 2007). Le phénomène de «surdité accentuelle», par exemple, (Dupoux et al., 2001) décrit pour des locuteurs ayant le français en L1 conduit à des problèmes considérables en production et en perception de la parole non native.