Le 1erjanvier 2020, le gouvernement de l’Ontario adoptait un règlement interdisant les annonces publicitaires sur le vapotage dans les magasins de détail, sauf dans les boutiques spécialisées. L’une des raisons de cette interdiction était de limiter l’exposition des jeunes à la publicité sur le vapotage. Notre étude visait principalement à évaluer les incidences de l’interdiction sur le nombre et la densité des annonces publicitaires sur le vapotage autour des écoles secondaires. Nous avons aussi cherché à déterminer si le nombre d’annonces publicitaires sur le vapotage variait selon le profil sociodémographique des écoles.
Un protocole avant-après été utilisé pour cette étude. Des audits ont été menés en décembre 2019 (avant l’interdiction), puis de nouveau en janvier et février 2020 (après l’interdiction) pour dénombrer les annonces publicitaires sur le vapotage dans un rayon de 800 m des écoles secondaires (
Avant l’interdiction, il y avait 266 annonces publicitaires sur le vapotage dans un rayon de 800 m des écoles secondaires. Après l’interdiction, ce nombre n’était plus que de 58, soit une baisse de 78,2 %. Le nombre moyen d’annonces publicitaires sur le vapotage autour des écoles a diminué de façon significative, passant de 18,1 avant l’interdiction à 3,6 après (
L’interdiction provinciale des annonces publicitaires sur le vapotage dans certains magasins de détail a considérablement réduit le nombre de ces annonces dans les environs des écoles secondaires de London, en Ontario. L’interdiction a aussi réduit les iniquités sociodémographiques de l’exposition potentielle des jeunes au marketing des produits de vapotage. Il est justifié d’assurer une surveillance continue de l’accessibilité géographique et de la promotion des produits de vapotage.