摘要:L'AVÈNEMENT DE L'INSTRUCTION obligatoire au Québec en 1943 s'inscrit dans un tissu de relations complexes, d'alliances, et de luttes très longues. Contrairement à ce que laisse croire l'histoire officielle, le mouvement ouvrier et le mouvement paysan ont joué un rôle actif dans cette longue «querelle.» Quoique prenant part dans cette lutte, ces mouvements ont aussi été très divisés. Alors que le Congrès des métiers et du travail du Canada (CMTC) appuie la fréquentation scolaire obligatoire, la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC), et l'Union Catholique des cultivateurs (UCC) s'y opposent durement. L'influence que l'Église Catholique exerce sur la CTCC et l'UCC explique en partie le refus catégorique de ces deux organisations, mais sans plus. La composition des membres de chacune, les secteurs d'implantation de celles-ci, le type d'agriculture dominant au Québec et les coûts liés à l'éducation ont joué un rôle déterminant dans les positions des organisations étudiées. THE IMPLEMENTATION OF compulsory education in Quebec in 1943 occurred in a web of complex relationships, at the end of lengthy struggles and alliances. Contrary to the official historical accounts, the labour movement and the agrarian movement played an active role in this long "quarrel." Even if they participated in the struggle, these movements were also very divided. Whereas the Trades and Labour Council of Canada (TLC) supported compulsory education, the Catholic unions (Confédération des travailleurs catholiques du Canada |UCC|) strongly opposed it. The influence of the Catholic church over the CTCC and the UCC partly explains the position of these two organizations but no more. The membership of each of these groups, their constituencies, the dominant type of agriculture in Quebec, and the cost of education played a determining role in the positions adopted by each of the organizations.