摘要:Abstract (E): Applying recent theories of embodied cognition to Danny Boyle’s 2008 film Slumdog Millionaire , this essay contrasts Vittorio Gallese’s notion of the "shared manifold" of human experience to earlier models of identification drawn from Freudian psychology and Alvin Goldman’s simulationist theory of mind, and also proposes a fourth notion of empathy: "getting under the skin." Focusing on Slumdog ’s "blue boy" scene, which evoked strikingly different reactions from viewers around the world, this essay argues that viewer identification and empathy, while possibly universal phenomena, are simultaneously subject to cultural and historical constraints. Creating emotional bonds between viewers and filmic protagonists thus remains a complicated challenge for filmmakers aiming to reach a global audience. Abstract (F): Cet article applique les théories récentes de cognition corporelle au film Slumdog Millionaire (Danny Boyle, 2008). Il oppose la notion du "partage multiple" de l’expérience humaine ("shared manifold") de Vittorio Gallese à des modèles plus anciens basés sur le concept freudien d’identification mais aussi à la théorie simulationniste de l’esprit d’Alvin Goldman, tout en proposant une quatrième forme d’empathie qui consiste à se « glisser sous la peau » de quelqu’un d’autre. Analysant une scène qui a suscité des réactions très diverses parmi les spectateurs du monde entier, l’article démontre que tant l’identification que l’empathie, qui sont sans doute des phénomènes universellement partagés, subissent aussi des contraintes culturelles et historiques. La production de liens émotionnels entre spectateurs et personnages reste donc un défi très complexe pour tout réalisateur désireux de toucher un public global.